La chaleur peut être à l'origine de nombreux accidents du travail... Il est donc indispensable d'anticiper les périodes à risques pour prendre les mesures adaptées et préserver la santé des salariés tout en assurant néanmoins l'activité de l'entreprise. Tour d'horizon.
Le Code du travail ne prévoit pas de température au-delà de laquelle le travail doit cesser et qui permettrait aux salariés de quitter l'entreprise. Mais, l'employeur doit veiller à ce que l'air soit renouvelé de façon « à éviter les élévations exagérées de température » (Art R4222-1 du Code du travail). En dehors de toutes notions de chaleur, l'employeur doit mettre « à la disposition des travailleurs de l'eau potable et fraîche » (Art R4225-2 du Code du travail). « Lorsque des conditions particulières de travail conduisent les travailleurs à se désaltérer fréquemment, l'employeur met gratuitement à leur disposition au moins une boisson non alcoolisée » (Art R4225-3 du Code du travail).
Lors de journées très chaudes, l'organisme est fortement sollicité. Il faut particulièrement redoubler de prudence lorsque la température de nuit avoisine ou dépasse 25 °C. La qualité et la durée du sommeil sont dégradées.
Lorsque le corps est soumis sur plusieurs jours à des températures plus élevées, des mécanismes physiologiques d'adaptation se mettent en place. La résistance dépend de chaque individu et varie dans le temps.
Néanmoins, d'une façon générale, deux températures sont à garder en tête :
Signes : certains signes sont les précurseurs de troubles importants de déshydratation et de coup de chaleur, ils annoncent des dérèglements potentiellement mortels.
Voici ce qui doit attirer l'attention :
Conduite à tenir : la température de son corps risque de dépasser 40°C, il s'agit d'une urgence vitale.
Il faut absolument :
Sensibiliser les salariés pour les amener à modifier leurs comportements et avoir les bons réflexes en cas de risque avéré, permet de faire face, dans de bien meilleures conditions, aux contraintes thermiques. L'information des salariés doit porter, au-delà des seuls risques générés par la chaleur, sur les mesures de premiers secours.
La température monte, il faut prendre de nouvelles habitudes :
Prendre soin de sa santé et de son hygiène de vie :
Ne pas laisser une situation à risque en l'état :
les témoins d'une anomalie pouvant être à l'origine d'un problème doivent la signaler sans tarder (bonbonnes d'eau vides, panne de ventilateur...).
Gérer ses efforts :
Pour sa sécurité assurer son confort :
Bien avant les périodes critiques il faut penser à l'organisation qu'il sera nécessaire d'activer si besoin. Il faudra réfléchir notamment à la meilleure façon de privilégier le travail en équipe qui permet une surveillance mutuelle des salariés et de se porter assistance rapidement. Le travail isolé est vraiment à éviter sur ces périodes-là.
La vigilance météo :
En cas de canicule en France métropolitaine, la carte de vigilance de Météo France signale les dangers qui menacent un ou plusieurs départements dans les vingt-quatre heures. Quatre couleurs (vert, jaune, orange, rouge) indiquent le niveau. Dès le niveau jaune « canicule », un commentaire national accompagne la carte (disponible sur internet : www.meteofrance.com). Elle est réactualisée deux fois par jour et plus fréquemment si nécessaire.
C'est un outil précieux qui permet d'anticiper pour organiser ou aménager le travail en fonction des conditions météorologiques.
Demander des efforts physiques mesurés :
Lorsque la température monte, mieux vaut :
Si l'élévation de la température reste « modérée » :
En ménageant la santé des salariés tout en préservant l'employeur de la mise en jeu de ses responsabilités, ces quelques points de bons sens permettront à tous de traverser les périodes critiques estivales dans de bonnes conditions.