Papier : le bon élève écoresponsable

Souvent accusée à tort et à travers, la production papetière fait plutôt partie des bons élèves en matière d’écologie. Ça vous étonne ? On vous explique.




Le papier est recyclable en moyenne 5 fois


Lorsque les papiers sont recyclés, 70 % deviennent à nouveau des papiers (journaux, cahiers, etc.), 20 % deviennent des cartons d’emballage, et 10 % sont transformés en papiers d’hygiène ou en produits d’isolation.


C’est une bonne nouvelle, mais est-il réellement recyclé ?


En France, oui dans la grande majorité ! Le papier est le premier déchet traité dans les centres de tri : en 2020, on a trié et recyclé 60,5 % du papier jeté. En terme d’économie, cela équivaut au remplissage de 7 600 piscines olympiques ! Alors bien sûr, on peut toujours faire mieux mais il faut savoir se réjouir des victoires… et c’en est une 🙂


Mais alors, la dématérialisation, c’est bidon ?


Oui et non, disons qu’il faut savoir modérer les bénéfices du virtuel et remettre les choses en perspectives.

Selon l’ADEME, un e-mail génère 10 g de CO2 et un e-mail avec pièce jointe génère entre 19 et 50 g de CO2 (soit l’équivalent de 500 m parcourus en voiture). Et ici, on ne parle même pas de la pollution liée au stockage dans les serveurs à l’autre bout de la planète ni de celle liée aux spams.

L’impression d’une feuille de papier génère quant à elle environ 2 g de CO2. Si cette feuille devient courrier, son empreinte carbone va bien sûr s’alourdir. Mais sa production et son utilisation offrent plus de transparence et de traçabilité quant à son impact écologique.


Et les conséquences sur la forêt alors ?


Elles sont plutôt vertueuses ! Exigeant une gestion responsable et durable des ressources, les écolabels forestiers garantissent l’entretien et le développement de la forêt. Et c’est efficace ! En France, la surface forestière progresse depuis plusieurs années et recouvre aujourd’hui 31 % du territoire (contre 10 % en 1908).