Face à la montée en puissance des cybermenaces, l’Union européenne a adopté une législation ambitieuse : la directive NIS2. Que prévoit-elle ? Qui est concerné ? Et surtout, comment s’y préparer efficacement ? Bruneau vous guide dans votre sécurité informatique.
La directive NIS2 (Network and Information Security) est une évolution de la première directive NIS de 2016. Elle vise à renforcer la résilience des infrastructures numériques critiques face aux cybermenaces grandissantes. L’objectif est clair : harmoniser les niveaux de cybersécurité à travers l’Union européenne, et mieux protéger les entreprises, les services publics et les citoyens.
Face à des attaques de plus en plus sophistiquées et fréquentes, la NIS2 élargit le champ d’action de la première version, avec un périmètre plus large et des sanctions renforcées.
En France, c’est l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) qui est chargée de superviser la mise en œuvre de la directive, d’évaluer la conformité des entités concernées et de réagir en cas d’incident majeur. Elle publie régulièrement des guides pratiques et des recommandations pour aider les organisations à se mettre en conformité.
Contrairement à la première directive, NIS2 s’applique à un plus grand nombre d’organisations. Elle distingue deux types d’acteurs :
Concrètement, la directive s’applique aux entreprises de plus de 50 salariés ou générant plus de 10 millions d’euros de chiffre d'affaires annuel dans les secteurs visés. Les sous-traitants et partenaires techniques peuvent également être concernés.
La directive exige des entreprises qu’elles mettent en place une stratégie de cybersécurité robuste, couvrant à la fois les aspects techniques, organisationnels et humains.
Parmi les mesures phares :
Dans une stratégie de cybersécurité efficace, la sécurisation physique et périphérique des équipements informatiques est une dimension trop souvent négligée. Pourtant, elle joue un rôle clé dans la protection des données sensibles, notamment face aux menaces internes, aux vols, ou à la perte de matériel en mobilité.
Que ce soit dans un open space, une salle de réunion ou un espace partagé, un poste de travail non sécurisé peut facilement être déplacé ou subtilisé. Des solutions simples existent, comme les câbles antivol, permettant d’attacher un ordinateur portable à un bureau ou un mobilier fixe.
Pour compléter la protection physique, certaines entreprises optent pour des clés de sécurité biométriques. Les ordinateurs portables et périphériques, utilisant la reconnaissance d’empreinte digitale, permettent de restreindre l’accès aux postes de travail ou à certaines données sensibles. Un moyen efficace de s’assurer que seul l’utilisateur autorisé puisse déverrouiller la session.
Ces dispositifs s’intègrent facilement dans une politique de gestion des accès plus stricte, exigée par la directive NIS2.
En open space, mais aussi en déplacement (train, avion, espace de coworking, hôtels…), le risque de regard indiscret sur un écran d’ordinateur est bien réel. Les filtres écran de confidentialité permettent de limiter l’angle de vision, rendant l’écran illisible au-delà d’un certain axe. Une solution simple, non intrusive, mais terriblement efficace.
La cybersécurité passe aussi par le choix des bons périphériques. Certains modèles de claviers et souris sans fil, proposés notamment par Kensington, sont dotés d’un chiffrement AES (Advanced Encryption Standard). Cette technologie empêche l’interception des frappes ou des mouvements de souris via des attaques de type "sniffing" (renifler). En anglais, le terme désigne l'interception de données lorsque ces dernières circulent entre plusieurs appareils.
Les entreprises qui ne respectent pas la directive NIS2 s’exposent à des sanctions significatives :
Voici quelques étapes clés pour respecter les directives de NIS2 :
Bruneau propose une sélection de produits adaptés aux environnements professionnels pour accompagner ces démarches.
Pour aller plus loin, les entreprises peuvent s’appuyer sur les ressources publiées par l’ANSSI, notamment les guides d’hygiène informatique, les bonnes pratiques de gestion des accès, ou encore les recommandations de sécurité pour les équipements mobiles.
Si la directive NIS2 peut sembler contraignante, elle représente aussi une opportunité stratégique. En renforçant sa posture de cybersécurité, une entreprise :
| Entrée en vigueur | Octobre 2024 |
| Entreprises concernées | Essentielles et importantes, >50 salariés |
| Obligations | Sécurité IT, notification incidents, contrôle prestataires |
| Sanctions | Jusqu’à 10 M€ ou 2 % du CA |